Sawab YAKOUBOU désormais Docteur en psychomotricité infantile.

Élevé au rang de Docteur de l’UAC en psychomotricité infantile ce samedi 27 avril 2024 à l’auditorium Raoul DJINADOU de l’INEPS (Porto-Novo), Sawab YAKOUBOU apporte une plus value pour un meilleur programme de développement psychomoteur chez les enfants d’âge préscolaire tributaire d’un enfant bien bâti et bénéfique pour les futurs athlètes. 

 

Actuellement chargé de partenariat et de mécénat au Paris Saint Germain de Kylian MBAPPE, le désormais Docteur en psychomotricité infantile a fait sa thèse à l’institut National de l’Education Physique et Sportive (INEPS). Son travail scientifique intitulé EFFET D’UN PROGRAMME EDUCATIF SUR LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR DES ENFANTS D’AGE PRESCOLAIRE DE LA COMMUNE DE PORTO-NOVO, a été motivé par la préoccupation partagée de la CONFEMEN et de la CONFEJES, deux institutions de la Francophonie intervenant respectivement dans le secteur de l’éducation et le secteur de la jeunesse et des sports, qui ont développé une réflexion commune visant à redynamiser l’Education Physique et sportive au sein des systèmes éducatifs.

Ainsi, depuis le début des années 2000, plusieurs évaluations du système éducatif Béninois au primaire ont été conduites par la CONFEMEN dont la dernière en 2019, fait état de ce que les compétences des enfants sont largement en deçà de celles prévues par les programmes d’études en général à l’entrée au primaire. Il faudra donc retourner à la maternelle pour comprendre les raisons de ce déficit. En effet, éduquer a toujours été un travail complexe qui exige de prendre en compte tous les aspects de l’être : psychologique, affectif, moteur et cognitif. Justement ce lien entre la motricité et la cognition est d’autant plus important chez les enfants que l’intervention psychomotrice est mise en œuvre dans le contexte éducatif et destiné aux enfants afin d’établir le lien entre les mécanismes cérébraux et l’action motrice. Nous savons que le développement moteur lorsqu’il n’est pas maîtrisé, les enfants peuvent éprouver des difficultés à vie pour acquérir des capacités motrices plus tard. Malheureusement la plupart des enseignants du préscolaire semblent banaliser l’importance du développement de la motricité.

L’impétrant s’était donc fixé comme objectif de faire un Etat des lieux de la pratique de l’enseignement de l’éducation psychomotrice au préscolaire. Ainsi, les résultats ont montré que 70,37 % des enseignantes s’adonnent à une pratique qui n’est pas favorable au développement psychomoteur des enfants. Ceci a donc poussé l’impétrant à poursuivre un second objectif qui est de renforcer le programme d’éducation psychomotrice des écoles préscolaires par un programme spécifique de psychomotricité éducative pour les enfants de 3 à 5 ans. Les résultats ont montré qu’au bout des 24 semaines de pratique, d’un programme spécifique conçu par le chercheur, le groupe expérimental a connu une amélioration significative des paramètres de coordination évalués, tandis qu’au bout de la même période, le groupe contrôle n’a pas connu d’amélioration significative dans la pratique des activités physiques habituellement dispensées dans les classes.

Ces résultats illustrent le point de vue de Watson, un célèbre auteur selon lequel l’environnement détermine le comportement de l’enfant. Un enfant peut devenir ce qu’on veut qu’il devienne avec un environnement approprié.

Ainsi, le nouveau spécialiste en psychomotricité infantile, recommande aux autorités en charge du développement du sport de penser à mettre en place des programmes très spécifiques dès l’âge de 3 ans pour orienter et façonner très tôt les futurs athlètes dans différentes disciplines car c’est entre 0 et 6 ans que l’evolution psychomotrice est la plus marquée. C’est dans cette période de la vie que la grande partie de la maturation du système nerveux s’opère. Des perspectives de recherche ont également été formulées pour observer et comparer les enfants de cette étude à l’entrée au primaire sur le plan de la réussite scolaire par rapport aux autres enfants car les derniers résultats du programme d’analyse des systèmes éducatifs fait état de ce que les enfants présentent des retards en mathématique et dans le langage. Or il n’est plus à démontrer, les effets positifs de l’activité physique structurée sur les performances cognitives et les facultés de concentration.

Le jury composé d’enseignants-chercheurs de l’université d’Abomey-Calavi, après examen, a accepté d’élever Monsieur YAKOUBOU Sawab au grade Docteur de Université d’Abomey-Calavi en Sciences et Techniques des Activités Physique et Sportive (STAPS) dans la spécialité psychomotricité infantile avec la mention “Très Honorable”.

Vivement que les résultats ainsi que les perspectives issus de ces travaux de recherches soient conjointement éplorés et exploités par le ministère des enseignements Maternelle et du primaire et le ministère des sports pour la redynamisation de notre système éducatif et surtout l’amélioration des programmes d’études en éducation physique et sportive chez les enfants de la maternelle. Ceci permettra sans doute à nos enfants d’être bien bâtis tous les plans (affectif, cognitif, moteur) pour mieux embrasser n’importe quel sport de leur choix.

Nous souhaitons un plein succès au docteur Sawab YAKOUBOU et vivement qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin.

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