Football féminin Elm CDM U-20 2024: Ouzerou Abdoulaye justifie ses choix

Après sa liste de 23 joueuses convoquées pour les éliminatoires de la coupe du monde féminine U-20 2024, le sélectionneur Ouzerou Abdoulaye s’est prononcé sur l’objectif poursuivi par son encadrement technique et sur beaucoup de choses.

Quid de l’objectif ?

A cette préoccupation, l’ex international béninois n’est pas passé par mille chemins pour dire : << Forcément. Ça n’a pas changé même si cette fois-ci on n’a pas joué le premier tour c’est-à-dire quand vous faites des résultats. Lorsque vous grandissez, on vous met avec les grands. Donc cette fois-ci, on a été exempté du premier tour. On rentre dans le deuxième tour avec une équipe championne de l’UFOA – A. J’ai déjà dis aux filles qu’on y va pour passer. On n’y va pas pour le plaisir. On n’y participe pas non plus pour participer. On y va avec la ferme intention de passer ce tour et on va tout donner pour que cela puisse arriver maintenant le tour suivant, si on passe, nous allons forcément tout donner pour aller le plus loin possible. Vous savez que la coupe du monde est difficile mais il y a que deux nations africaines qui y vont : Nigeria ou le Ghana que nous avons joué récemment lors du tournoi Ufoa-B. Ce n’est pas facile d’y accéder. Donc on ne pense pas d’abord à la coupe du monde mais on pense à toutes ces étapes qu’on peut franchir. Ce qui nous permettra de grandir.>>

Des craintes par rapport aux niveaux des footballeuses sélectionnées vue la longue de la pause du championnat national féminin ?

<< Forcement, des craintes. Déjà nous commençons ce soir. On aurait voulu avoir un mis de préparation mais ce n’est pas possible. Donc il faut faire avec ce que nous avons. On a essayé de parler avec les cadres de cette équipe depuis un bon moment, histoire de les maintenir. Heureusement que les filles sont conscientes, passionnées, sans championnat, elles jouent que ça soit à Parakou ou à René Pleven d’akpakpa. Elles ont l’envie de progresser. Ce n’est pas le fait de rester à la maison que ce progrès viendra. C’est déjà un avantage car elles ne dorment pas sur leur laurier. Même en vacances, elles s’efforcent à faire quelque chose. Au niveau du rythme, cela va être difficile mais nous avons une chance, qui est que des cadres sont avec “la sélection A”. Ils ont fait une dizaine de jours de préparation et joué deux (02) matchs de haut niveau. Cela serait un gros avantage pour nous. Ce match vient au bon moment car elles vont enchaîner. En cela, je trouve que c’est déjà pas mal.>>

Germaine Honfo en D2, sa sélection sur cette liste se limite à sa performance ? Tobi Akotanou aussi ?

<< Germaine Honfo était déjà présélectionnée avant le tournoi Ufoa-B mais vu le court temps qui nous était imparti avant la compétition, cela a été compliqué de l’amener parce que marquer 26 buts en championnat, c’est une chose ; aller performer à ce niveau, c’est autre chose. On n’a pas voulu prendre de risques. On aurait dû l’avoir avec les autres à l’entraînement, cela aurait été plus facile pour nous. A cette époque, on a jugé bon de ne pas l’amener et vu qu’il y a des filles qui changent de catégories et tout… C’est une équipe qui change beaucoup. Il y a des filles qui laisse leur place aujourd’hui. C’est peut-être une chance qu’on donne à Germaine, une révélation, qui a montrée de bonnes choses lors du championnat. Il y a un écart entre la D2, D1 béninoise sans parler du niveau international. Elle aura une semaine. C’est à elle de se montrer qu’elle aura sa chance de jouer ce match. Nous avons vu Yasminath Djibril venue des championnats scolaires, il y a deux ans et performer. Ce n’est pas exclut que Germaine Honfo puisse être là surprise de cette génération. >>

Larissa Godui, la jeune gardienne présente en sélection U-20 malgré son mis à l’écart pour manque de performance. Qu’est-ce qui justifie sa sélection ?

<< La situation de cette gardienne avec son club est tout autre, selon mes informations datant d’hier seulement. Elle est toujours sociétaire d’Oyem Ac. On va la considéré comme ça. Le football même au niveau mondial a un problème de gardien de but. Ici, à un moment donné, il va falloir être indulgent parce que j’ai souvent vu des commentaires sur Diane, Allasane Sourakatou, Rafiatou encore sur Larissa. C’est normal que les gens critiquent. Nous avons envie d’avoir des gardiennes qui nous rassurent. C’est normal mais pour moi aujourd’hui, c’est la meilleure de la catégorie des gardiennes moins de 20ans avec ses qualités et ses défauts. Donc si j’ai mieux, moi je prends. Si quelqu’un pense qu’il y a mieux et qu’il y a possibilité de ramener cette fille là, croyez-moi, mon numéro est ouvert , j’irai regarder. Parce qu’on en cherche toujours. On a besoin d’avoir les meilleurs. Sur le choix de Larissa, c’est la meilleure de sa catégorie. Je pense qu’on pouvait pas faire mieux >>.

Djibril Hyasminath, écartée de la sélection nationale pour manque de performance, voulez-vous relancer cette fille via cette sélection ??

Qu’elle ne soit pas en U-23, ce n’est pas scandaleux. Qu’elle ne soit pas en sélection A, ce n’est pas scandaleux mais n’oubliez pas que c’est une fille de 2006. Pour moi, il n’y a pas encore un problème. Si elle avait déjà 19ans et qu’elle avait du mal à s’imposer avec les A, je pense que cela ferait réfléchir mais avec nous quand même, elle a été toujours au haut niveau. C’est vrai qu’elle a fait un mauvais championnat avec un résultat catastrophique. Elle en est consciente. On en a parlé. C’est une petite que je connais bien. Elle n’avait pas encore joué le championnat quand je l’ai ramené avec les U-20. Elle avait joué uniquement le championnat scolaire à Djougou. C’est de là-bas que je l’ai observé puis découvert à Grand-popo. Le talent est là. Dans cette catégorie, ce sont les talents qui brillent et non les résultats collectifs. Si vous avez le talent et vous avez moins de 20ans et que votre club finit dernier, moi je m’en fous du résultat du club. Moi, je veux le talent mais si le résultat du club concerne les responsables du club. Je ne parle des A où là-bas, c’est autre chose qui entre en jeu. Ici, si vous avez le talent et que si vous ne jouez même pas le championnat national béninois, que vous êtes au village, moi je vous prends. Il n’y a que cela qui compte avec les U-20. On a besoin des filles de talents qu’on fera progresser et qui viendront jouer en A après. c’est ça l’objectif en fait des U-20. Le résultat du championnat importe peu, c’est le talent chez moi. >>

Le Plan de préparation

<< Ce plan de préparation a été revu. On rentre en préparation dès ce soir. On beaucoup plus l’entraînement jusqu’à la fin de la semaine ou début de l’autre semaine. On verra peut-être si on aura un match d’entraînement. Les filles sortent d’une compétition il y a deux à trois mois. Quelque chose est quand-même là déjà. On aura à travailler deux à trois semaines sur le tactique; faire une petite révision et ça ira. C’est une chance sinon deux, le tournoi de l’ufoa vient de s’achever, il n’y a pas longtemps. En terme de compétition, c’est bien meublée. On pourrait dire qu’il y a des filles qui ne manquent pas forcément de rythme. On s’en servira pour aller face au Sénégal.>>

Merveille Zinsou, Saoudatou imorou, … Les grandes absences se justifient

<< C’est un choix. Nous sommes des éducateurs. Nous pensons à ces filles que nous avons sous nos charges. Nous ne sommes pas là juste pour regarder leur prestation sportive mais aussi tout ce qui se fait au dehors. Les deux vont ensemble. Pour être en équipe nationale U-17, U-20, il faut un comportement. C’est nécessaire. Si je suis en ligue pro, un joueur ne me salue pas et me marque des buts, je m’en fous. Nous avons besoin d’une certaine éducation à nos filles encore plus au garçon. Nous devons leur donner une certaine base. Il faut être irréprochable à l’intérieur et en dehors. >>

Message au public sportif béninois suite à la nouvelle défaite des Amazones face à la Congo ce 26 septembre dernier

<< Nous étions tous atteints. Nous avons voulu qu’elles se qualifient mais malheureusement ça cale encore une fois après le Burkina, c’est le Congo. Il faut reconnaître que nous avons des adversaires qui sont au dessus. On ne se fait pas éliminer par des adversaires moins forts. Il faut de la patience, redoubler d’ardeur. Il ne faut pas attendre 20ans. Il faut trouver la bonne méthode. C’est la chance du tirage aussi. Il faut relativiser. Les écarts sont tellement grands en foot féminin. Il faut qu’on travaille vraiment. Mettre un projet sur pied avec une communication claire.>>

Enock SOSSA

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